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Blog de diffusion des nouvelles, bande-dessinées, articles et plus généralement des histoires de Ben Wawe, auteur passionné de Science-Fiction, Fantastique et de Récits de l'Imaginaire.

01 Apr

Emotionnez bien - 2008

Publié par Ben Wawe

Emotionnez bien

 

12 octobre 2008

 

« Emotions Inc. Quel est l’objet de votre appel ?

  • Euh…je…je voudrais commander quelque chose…

  • Avez-vous déjà fait votre choix ?

  • Euh…non…c’est la première fois, en fait…

  • Je vois. Tout se passe bien même si les premières fois sont toujours difficiles : sauter le pas semble peu simple alors que ça n’a rien de compliqué.

  • Ah, euh…cool…

  • Avez-vous déjà jeté un œil sur nos produits ?

  • Euh…oui, mais…mais je sais pas quoi choisir…

  • Le mieux serait tenter le choix numéro un.

  • Le choix numéro un ? C’est…c’est le plus cher, non ?

  • Oui, mais c’est le plus diversifié : il vous permet d’avoir accès à chacun de nos produits. En petite quantité, bien sûr, mais pour débuter cela devrait vous suffire.

  • Ah, euh…parfait alors. Je…je le prends.

  • Comment payez-vous ?

  • Euh…

  • Tickets ? Actions ? Organes ? ADN ? Nous permettons tous ces modes de paiement pour la première séance.

  • Euh…ADN… ?

  • Notre agent vérifiera l’intérêt de votre code génétique avant la transaction, cela ne sera en rien une atteinte ou une infraction aux lois du Consulat. Vous devrez donc ouvrir la porte de votre conapt et vous présenter physiquement à notre agent.

  • Phy…physiquement ?

  • Oui, la procédure ne peut se dérouler autrement.

  • Euh…bien alors…

  • Notre agent arrivera dans quelques minutes. »

 

Et la transmission s’arrêta après qu’Hank Duflach ait appuyé sur le lobe de son oreille droite. Il se tourna vers l’écran tactile qui lui tenait lieu de bureau, tapotant sur quelques touches prédéfinies et parla d’une voix lente et habituée dans le micro qui se tenait dans sa lèvre inférieure.

 

« Vance, livraison colis numéro un.

  • Où ?

  • Soixante-neuvième étage. Conapt C, Tour huit.

  • Soixante-neuvième ? C’est de la classe moyenne, ça.

  • Très moyenne, oui. »

 

Depuis que la Terre était devenue un enfer brûlant où les rayons solaires venaient brûler l’atmosphère sans qu’une quelconque couche naturelle puisse en protéger ses habitants, les différents Gouvernements avaient tentés de trouver une solution pour stopper tout ça, mais ça n’avait été qu’un pansement sur une fracture ouverte.

La Crise n’avait pas tardé à rendre les choses encore plus compliquées, et finalement les Hommes avaient décidés d’arrêter de se leurrer et d’accepter la situation : non, plus jamais les choses ne redeviendraient comme avant et oui, ils mourraient tôt ou tard à cause des conséquences de l’effet de serre. Le tout avait été de savoir comment survivre jusque là, et ça faisait plus de deux cent ans maintenant que l’Humanité vivotait au jour le jour.

 

Les plans à long terme avaient disparus de l’esprit humain, les gens avaient arrêtés de penser à fonder des familles, à construire des maisons, à avoir des plans de carrière. Peu à peu, les Gouvernements s’étaient effondrés car plus personne n’avait d’intérêt aux débats politiques et aux sentiments nationaux. Le jour où les Grands de ce monde avaient décidés d’être honnêtes et de dire que rien ni personne ne pourrait jamais changer la planète et sauver l’Humanité, la population s’était lentement laissée glisser dans l’apathie – et le Consulat était alors né.

Composé d’une demi-douzaine de gens encore puissants et voulant le pouvoir juste pour le pouvoir, le Consulat prit le contrôle de la Terre sans que personne n’ait à y redire quelque chose, tout simplement parce que tout le monde s’en fichait. Le système était devenu une tyrannie, mais le Consulat lui-même s’était peu à peu enlisé dans une sorte de calme et d’apathie : il n’y eut jamais de grandes mesures dictatoriales, jamais de grand chamboulement ou de camps de concentration. Les gens du Consulat contrôlaient le monde, étaient contents et faisaient ce qu’ils pouvaient pour éviter que l’Humanité ne meure tout de suite – ils lui donnaient quelques décennies de repos, c’était tout.

 

Ce fut ainsi qu’ils firent construire d’immenses immeubles, hauts de deux-cents étages environ. Les gens vivaient maintenant dans des « conapts » et non plus des appartements, d’une dizaine de mètres carrés environ et repliés sur eux-mêmes ; ils pouvaient y accéder selon leur « classe » sociale, c'est-à-dire leur naissance, l’ancien « classe » de leurs parents et leur degré d’importance dans la société. En fait, tout ça relevait plus de la chance d’une bonne naissance qu’autre chose, et pouvait donc sembler égalitaire ou inégalitaire pour certains, mais personnes ne défendaient ou n’attaquaient ce concept : les gens l’acceptaient, simplement. Ils se reproduisaient de manière artificielle, donnant chaque année quelques échantillons plus ou moins intimes pour construire – et le mot était bien choisi – de nouvelles générations qui seraient élevées en laboratoire.

Peu à peu, les gens se déshumanisaient, ne vivaient plus vraiment : ils se levaient, travaillaient et allaient dormir. Le Consulat formait ses propres membres, mais eux aussi perdaient lentement mais sûrement l’envie de tout contrôler. Les fondateurs avaient jadis eu le droit à une éducation les ayant encouragés à toujours être les meilleurs et à dépasser leurs limites, mais à quoi bon se lancer là-dedans sur un monde destiné à mourir et dans une race où l’apathie était devenue la règle ? Peu à peu, la planète était devenue une terre d’Humanité sans envie, sans loisir, sans émotion – sans vie, finalement.

 

Et c’était là qu’intervenait Emotions Inc.

Dans un monde où les enfants étaient créés artificiellement et élevés comme des rats de laboratoire, dans un monde où les gens n’avaient plus d’émotion car ça ne valait pas la peine de s’attacher à des gens ou des choses qui pouvaient disparaître d’un moment à l’autre, il fallait bien que quelqu’un use de tout ça pour se faire de l’argent.

Création du Consulat, Emotions Inc. était le dernier élan de l’Humanité, la dernière étape avant l’apathie totale. Certains membres du Consulat avaient dépassés la déprime de leur race et leur envie de se laisser aller à une routine désenchantée et sans espoir pour créer cette société qui proposait des choses bien particulières à des prix terrifiants : des émotions.

 

Même si l’Humanité n’en usait plus, le cerveau avait toujours en lui les pans de l’Amour, de la Haine, de la Colère, du Plaisir ; seulement, plus personne ne songeait à les activer ou à tout faire pour y parvenir. Emotions Inc. s’amusait donc à créer des petites drogues permettant de stimuler ces zones du cerveau pour faire « vivre » l’Humanité. Bien sûr, il était évident pour le Consulat et Emotions Inc. que les Hommes ne devaient pas trop « ressentir » : sans cela, ils pourraient se rendre compte de ce qu’il se passait et retrouver des choses comme la révolte ou la liberté. Ils faisaient donc tout pour éviter les découvertes de drogues pouvant activer ce genre de phénomènes, mais ne se privaient pas de vendre le reste.

 

Hank fut sortit de sa rêverie, où il songeait aux pilules qu’il pourrait se commander avec les tickets du jour, par l’apparition d’une nouvelle touche sur son écran tactile. Ça voulait dire qu’il devait se remettre au travail et il acquiesça, sans entrain ni désespoir. Il devait travailler pour vivre, pour être utile à la société et se payer des pilules. Le monde entier était devenu dépendant à Emotions Inc., et ses employés étaient parmi ceux qui usaient et s’usaient le plus sur ces drogues. Et vu qu’Emotions Inc. était devenue la deuxième plus grande société du monde – après Nourriture Inc. –, ça en faisait des clients.

En plus, ça permettait à Santé Inc. de gagner des parts de marché pour les tentatives de cures entre autres, et donc de faire gagner encore plus d’argent au Consulat. Les choses se déroulaient en un parfait cercle vicieux, et les membres du Consulat avaient bien retenues les leçons de leurs ancêtres ; rien ne se perdait jamais, finalement.

 

Pendant ce temps-là, dans les étages inférieurs de la grande tour au centre de la ville-planète qu’était désormais la Terre, où seule l’Australie était inhabitée et laissée à l’agriculture, le reste du monde étant habité et urbain, là où s’élevait jadis la ville de Paris, Vance chargeait son ‘Racer, un des engins créés plusieurs décennies auparavant pour ceux qui étaient encore en quête d’action et d’adrénaline – mais protégés, bien sûr, par toute une série de sécurité. Finalement, c’en était revenu à faire des courses très rapides mais avec quelques pourcentages de chance d’accident, ce qui annihilait tout frisson.

Ce genre de choses, en fait, avait participé au phénomène d’apathie : les jeunes avaient espéré recréer les vieilles traditions de leurs ancêtres par des courses pirates, à pleine vitesse et remplies de risque ; ils s’étaient finalement retrouvés avec des jeux vidéo améliorés, avec juste de meilleurs « visuels ». Pas assez pour sauver la jeunesse de l’Humanité, mais suffisant pour Vance.

 

Il était chauffeur pour Emotions Inc. depuis deux ans maintenant et adepte aux drogues avant même son recrutement. Comme les autres, il ne vivait que pour en prendre et n’avait pas d’intérêt pour le reste du monde. Jadis, le sport, la politique, les arts, la culture ou même les relations humaines avaient été les leitmotivs de l’Humanité, mais tout ça n’avait plus de valeur, maintenant. La Terre entière brûlerait bientôt et les Hommes mourraient avant de voir ça ; au fond, plus rien n’existerait dans quelques années, voir quelques décennies et peut-être même un siècle ou deux. A quoi bon se passionner pour quelque chose en sachant que ça disparaîtra finalement ? A quoi bon dédier sa vie à une passion quand personne ne sera là pour s’en soucier à la fin ?

 

Vance était comme les autres, oui, et comme eux il gardait son salaire pour ses pilules. Avec l’effondrement de l’économie mondiale, le Consulat avait instauré plusieurs modes de paiement ; au départ, ça avait été dans l’idée de modifier les choses et de redonner de l’intérêt aux Hommes pour le commerce et l’échange, mais aucun résultat n’était apparu. Finalement, les modes de paiement n’avaient eux non plus provoqués aucun débat et étaient entrés dans les mœurs.

Les gens pouvaient se faire payer en tickets (qui avaient remplacé la monnaie), en actions (même si, avec la puissance et le monopole du Consulat, elles avaient la même valeur que les tickets car la Bourse ne bougeait plus du tout, en accord avec les mesures d’après les Crises du XXIe siècle et le début du post capitalisme, la Grande Blague), en organes (Santé Inc. en avait toujours besoin pour les membres du Consulat et les descendants des anciens Grands de ce monde) ou en ADN (même si chaque personne devait faire des dons pour la reproduction, il était apprécié d’avoir des surplus en cas de problème ou de naissances « inutiles », comme les handicapés qui étaient recyclés dès la naissance dans le Centre Mondial de Tri Inter-espèces ; là non plus, personne n’avait réagi à ces mesures).

 

Le chauffeur partit donc du douzième étage de l’immeuble d’Emotions Inc., entrant directement dans la fournaise. Avec l’effet de serre, le ras du sol était devenu trop chaud pour qu’on y vive : les machines de refroidissement fonctionnaient au maximum pour garder les conapts à des températures acceptables, mais étaient placées tout en bas et créaient une chaleur terrifiante. Vance portait ainsi une combinaison réfrigérante, qui lui permettait de survivre et de foncer vers les hauteurs grâce à la vitesse sécurisée du ‘Racer.

 

En quelques minutes, il fut au soixante-neuvième niveau de l’immeuble du client. Grâce au GPS intégré au ‘Racer, c’était tellement facile que ça aurait pu être fait mécaniquement, mais les modes de paiement demandaient parfois la présence d’un chauffeur – comme cette fois-là. En temps normal, des robots étaient envoyés faire la livraison, mais pour le paiement par ADN, on avait besoin de types comme Vance. Jadis, ce genre d’hommes auraient tout fait pour ne pas voir leur emploi être supprimé, ne pas voir leur vie réduite à néant par « l’évolution du monde et des techniques », mais cette période était révolue.

Comme les autres, Vance s’en fichait, tout simplement. Il savait que son combat ne mènerait à rien et surtout qu’il ne servirait à rien : même s’il gagnait et gardait son emploi quand on prévoirait de se séparer de lui, il ne pourrait pas en profiter car le monde mourrait bientôt. A quoi bon tenter quelque chose, alors ? C’aurait été des efforts inutiles.

 

Sans entrain, il toqua à la fenêtre du conapt de dix mètres carrés, placé au soixante-neuvième étage. Il y avait trois types d’étages : les malfamés, les moyens et les hauts placés. Les premiers partaient du niveau zéro au niveau soixante-cinq, les seconds du niveau soixante-dix au niveau cent trente-cinq et les troisièmes du niveau cent quarante au deux-centième. Les cinq niveaux entre chaque « classe » étaient réservés aux habitants qui n’avaient pas eu assez de « chance » à leur naissance mais qui occupaient des postes assez importants pour être mieux placés que prévus ; ainsi, s’ils continuaient à être utiles par leur travail malgré leur manque d’entrain, ils pourraient passer à la « classe » supérieure. Le client faisait partie de cette catégorie-là.

D’ailleurs, la notion de « classe » sociale était encore à l’œuvre, même si elle n’était plus qu’une relique du temps passé. En effet, l’ADN comme mode de paiement n’était réservé qu’à ceux des classes « supérieures » ou au moins « moyennes ». Grâce à ça, seules certaines personnes pourraient être clonées et assurer l’avenir, s’il y en avait un, de l’Humanité. Le fait qu’on ait accepté que le client puisse payer ainsi relevait plus du geste commercial pour l’appâter que d’une vraie envie de voir d’autres êtres comme lui évoluer sur Terre, mais le résultat serait le même à la fin.

 

« Emotions Inc.

  • Euh…j’a…j’arrive… »

 

La voix morne de Vance avait reçu une réponse morne elle aussi ; malgré l’apparente excitation du client, il n’en était rien : il ne savait juste pas comment gérer ça. Malgré la grande puissance d’Emotions Inc., la planète entière ne s’y était pas encore laissée prendre et il avait déjà eu à gérer des gens comme ça. Ils n’étaient pas apeurés ou excités, pas encore, ils ne savaient juste pas comment réagir et parlaient sans sûreté parce qu’ils réfléchissaient à tout ce qu’ils devaient faire ou non dans cette situation.

 

« Je dois prélever votre ADN. Il faut ouvrir la vitre. »

 

Les fenêtres étaient maintenant redoublées contre la chaleur, les gaz plus ou moins toxiques des véhicules utilisés (même si tout le monde savait que ça causait l’effet de serre, vu que l’Humanité était allée trop loin, à quoi bon s’empêcher d’en user quand il était évident que ça ne servirait à rien ? tout était déjà fichu) et surtout les visions des tours multiples qui avaient transformés la Terre en une monstruosité urbaine et inhumaine.

 

« Je…oui. »

 

Lentement, la vitre blindée et noircie volontairement par technologie s’ouvrit. Le client se trouvait derrière, ayant protégé son petit conapt par une grille de sécurité, cette technique qui permettait de créer une zone recouverte de rayons plus ou moins mortels, zigzaguant partout dans la pièce et calibrés sur certaines personnes à protéger et sur toutes les autres à stopper. Même si les gens n’avaient plus envie de se projeter dans l’avenir, le Consulat insistait toujours sur l’insécurité et créait un climat de peur – malgré les taux de criminalité inférieur à un pourcent.

 

« Votre main. »

 

Sans envie, mais sans peur non plus, le client, lui aussi recouvert d’une épaisse combinaison réfrigérante cachant sa tête et tout son corps, enleva son gant droit et présenta sa main à Vance. Celui-ci, malgré son propre costume qui limitait ses mouvements, retira sa trousse d’extraction du ‘Racer et en sortit…des ciseaux, qu’il stérilisa avec son appareil signé Santé Inc. devant les yeux du client pour éviter des procès. Il coupa l’ongle du majeur du client – parfait pour la reproduction par clonage –, le faisant glisser lentement dans une petite boîte en acier prévue pour ça.

 

« Votre commande. »

 

Après avoir rangé les ciseaux dans la trousse et mis la boîte dans la poche « prioritaire » du ‘Racer, il prit le colis qu’il devait livrer. Il le déposa sur le rebord de la fenêtre, sachant bien que les clients détestaient les contacts humains – comme lui, d’ailleurs. Le Consulat poussait à faire croire que toucher quelqu’un d’autre pouvait donner des maladies et faisait ainsi augmenter les ventes de Santé Inc. pour les désinfectants, savons et autres homéopathies. Les vieux réflexes avaient vraiment la vie dure.

 

« Emotionnez bien. »

 

La devise d’Emotions Inc., une horreur d’inhumanité pour leurs ancêtres mais le signe de paradis à venir pour leurs descendants actuels. La vitre se referma, redevint noire et Vance disparut rapidement, lui aussi. Il savait que le client allait profiter de ses « émotions » et devenir accro, comme lui, et qu’il ne vivrait maintenant que pour gagner des tickets pour en avoir à nouveau.

 

Dans un monde où demain n’existerait sûrement pas, sur une Terre où les Hommes ne ressentent plus rien, Emotions Inc. allait devenir la plus grande compagnie de tous les temps, c’était inévitable. L’Humanité s’était perdue dans le désespoir et le vide de l’âme, et seuls les paradis artificiels pouvaient la sortir de là – mais en continuant de financer le système responsable de tout ça. Sur cette planète, dans cette société perdue, ultra-sécuritaire où l’égoïsme était devenu un hymne de vie obligatoire, est-ce que cette vie existait encore ? Est-ce que ressentir uniquement par pilules des émotions contrôlées et prévues à l’avance par un Gouvernement sans âme et lui-même sans envie pouvait être considéré comme une vie ? Les ancêtres de Vance auraient dis non et auraient tout fait pour changer ça, quitte à en mourir ; malheureusement, Vance n’avait même pas l’idée de faire ça, ni bien sûr l’envie.

Lentement, l’Humanité glissait vers la Mort, l’acceptait et même l’attendait, bien sûr sans envie, tout simplement parce que ses membres étaient nés pour ça. Et alors, la grande question qui s’imposait en voyant ce que les Hommes avaient fait de la Terre et de leur destin n’était plus de savoir s’il devait disparaître, mais bien quand.

Le gros du problème, ils l’avaient déjà réglé : ils ne faisaient plus qu’arranger les derniers détails.

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